Roger Albert est mort dimanche à 80 ans des suites d’une longue maladie. Son reste synonyme de beauté pour des milliers d’antillaises.Né le 7 octobre 1921 au François en Martinique, Roger Albert avait cessé toute activité il y a environ une quinzaine d’années. Homme d’affaires, l’homme faisait figure d’initiateur de l’industrie touristique de la Martinique.
Agent de voyages, il avait lancé des boutiques réputées sous l’enseigne Roger Albert à la rue Victor Hugo à Fort-de-France puis à Cluny. Il s’était également spécialisé dans l’importation de produits de luxe, alcools, parfumerie, verrerie et argenterie.
C’est avec son oncle dont il devient l’associé que le jeune Roger Albert se lance dans la vie active en 1942. Il a tout juste 21 ans. Dix ans plus tard, Roger Albert devient l’unique propriétaire de l’affaire après la mort de son oncle. C’est à ce moment-là qu’il décide de développer le tourisme à la Martinique.
L’homme d’affaires ne ménage pas sa peine. Il fait la navette entre les compagnies d’aviation, les compagnies de navigation et les agences de voyages. C’est quasiment grâce à lui que le Groupe folklorique de la Martinique, devenu par la suite les Grands ballets de Martinique, a acquis ses lettres de noblesse dès 1956. Roger Albert avait considéré que c’était un plus pour l’île.
En 1972, il devient le PDG de l’entreprise qu’il a transformée en société. Le groupe gère aujourd’hui près de 200 employés entre les agences de voyages et les magasins de distribution de produits de luxe sans oublier les alcools.
Tout ce travail est distingué à plusieurs niveaux. Roger Albert devient conseiller du commerce extérieur de la France en 1956, jusqu’en 1985. En 1959, il reçoit l’insigne de l’ordre du mérite touristique, puis chevalier de l’ordre national du mérite avant de recevoir la médaille de la ville de Paris. Il est à l’origine de la création de l’office du tourisme avec le docteur Rose-Rosette un an plus tard. On retiendra enfin que Roger Albert a été président du Fourneau économique.
Il se retire des affaires en 1990, laissant en place ses fils qui forment alors avec d’autres jeunes une équipe dynamique et compétente, forgée par ses soins et ayant pour devise « Toujours mieux ». Mieux pour ses collaborateurs, mieux pour son entreprise, mieux pour la Martinique et les Martiniquais.