610 000 à 760 000 euro devraient rentrer dans l’escarcelle de la commune si tous les loueurs de véhicules de la partie française de Saint-Martin s’acquittaient de leur taxe.La réunion convoquée par Pierre Brangé, responsable du recouvrement des taxes à la mairie, a réuni 25 loueurs, la moitié des sociétés recensées côté français. S’il n’en est sorti aucune solution, le dialogue a été noué entre la mairie et les professionnels de la location.
Pierre Brangé a le mérite d’être clair : la commune est en déficit et il faut faire rentrer de l’argent ! Les loueurs de voitures peuvent participer à cette collecte. Ils le peuvent d’autant plus qu’une loi de finances du 29 décembre 1989 leur en fait obligation. Une taxe annuelle sur les locations de véhicules qui doit servir à financer l’amélioration du réseau routier de Saint-Martin. Estimée de 610 000 à 760 000 euro par an, cette taxe n’est recouvrée qu’à hauteur de 10 %.
La moitié des professionnels de la partie française réunis à la mairie ont pu exposer leurs problèmes. Manque de dialogue avec la municipalité, concurrence déloyale avec les loueurs de la partie hollandaise, vandalisme sur les véhicules…, tels sont les principaux griefs entendus au cours de cette réunion.
Tandis que les loueurs installés côté hollandais, avec des véhicules immatriculés en France, s’inquiètent de savoir s’il leur faudra s’acquitter de la taxe alors qu’ils la paient déjà en partie hollandaise.
Si les loueurs montrent une volonté de rentrer dans le rang en réglant la taxe, ils demandent que la mairie fasse un effort. Conscients qu’ils n’ont pas les avantages d’un aéroport et d’un port semblables à la partie hollandaise, les professionnels veulent que la mairie s’implique en leur fournissant des locaux, aussi bien sur le port du front de mer de Marigot qu’à l’aéroport de Grand-Case. Ce qui permettrait à la municipalité d’encaisser des loyers et offrirait aux petites sociétés de location d’être présentes sur des lieux où il existe un potentiel touristique.
Les loueurs de voitures, qui ne sont pas regroupés en association, se sont vus proposer par l’un des leurs de créer un tarif unique, haute et basse saison, afin d’éviter les disparités de prix que l’on peut constater à l’heure actuelle. Des écarts de prix profitant principalement aux sociétés de la partie hollandaise qui pratiquent des tarifs de deux à trois fois moins cher que du côté français.
Si les loueurs ne s’acquittent pas de la taxe, ils s’exposent à des sanctions prévoyant des amendes, des intérêts de retard et en cas de non-paiement à des poursuites par voies de saisie. Pierre Brangé assure que la municipalité est prête à faire des concessions et qu’elle désire trouver un arrangement avec tous les professionnels du secteur, afin d’arriver à un accord qui soit satisfaisant pour les deux parties.
Une réunion, regroupant les loueurs, des représentants de la mairie et le receveur principal aura lieu prochainement. Objectif : essayer de finaliser ce qui a été proposé. Avant que les sanctions prévues par la loi ne soient effectives…