Conseil municipal animé à Saint-Martin, jeudi 23 mai. Le budget primitif a été adopté mais le débat s’est tout d’abord centré sur des questions de procédure.Le conseiller municipal d’opposition Omer Arrondell affirmait qu’il est « honteux » que la majorité ne puisse pas fournir le compte-rendu du dernier conseil, « alors que celui-ci a été diffusé à des étrangers au conseil municipal ».
Omer Arrondell faisait ainsi allusion à un compte-rendu fourni à la gendarmerie nationale suite à une plainte du maire envers un conseiller municipal qui l’aurait insulté lors de la dernière réunion. « Nous devons être tenus informés du procès-verbal de la gendarmerie », ajoutait encore le conseiller d’opposition.
Après ces questions de procédure, et d’autres que nous ne détaillerons pas, les 32 conseillers présents se penchaient sur le budget primitif 2002 de la commune de Saint-Martin que le premier adjoint au maire qualifiait de « quasi-retour à l’équilibre pour poursuivre les objectifs de 2001 », avançant un chiffre déficitaire de 1,4 million d’euro.
Jean-Luc Hamlet expliquait ensuite que « le budget vise à consolider les finances de la ville en privilégiant la maîtrise des dépenses de fonctionnement, la poursuite de la baisse des intérêts liés aux emprunts, la recherche de partenaires extérieurs pour cofinancer certains investissements et l’élargissement de l’assiette fiscale ».
Les dépenses liées au personnel restent élevées, représentant 49 % des dépenses de fonctionnement, soit 15 850 000 euros. Les augmentations provenant essentiellement du plan social relatif à l’intégration d’une centaine de contractuels rattachés à la commune.
Malgré une capacité d’investissement limitée, du fait de la situation financière fragile de la commune, le maire a tenu à insister sur les constructions et rénovations à l’ordre du jour, notamment les stades de Grand-Case et de Quartier d’Orléans ou les équipements administratifs (acquisition de locaux administratifs et décentralisation administrative).
Alors que le compte primitif 2002 de la commune présente un solde créditeur de 2 187 176 euro, les résultats des régies communales plombent le budget global. Ainsi, l’aéroport est en déficit de 230 000 euros, notamment à cause des 188 000 euro de dépenses prévues pour l’équipement du nouvel aérodrome de Grand-Case.
Mais le gouffre financier de la municipalité reste la régie des eaux, dont le déficit culmine à 1 465 000 euro, certes en baisse par rapport aux années précédentes (5 millions d’euro en 1997 et 98, et 2,5 millions d’euro en 2000 et 2001).
La commune poursuit toutefois son désengagement du financement de la régie des eaux qu’elle avait augmenté à la suite de l’annulation par la région du coefficient K en 1998 de 1,8 million d’euro en 2000. La participation municipale passe cette année à 460 000 euro. « Un budget difficile de par l’exigence du maire de répondre aux attentes de la population et un contexte financier défavorable », a conclu Albert Fleming.