En 1998, le gouvernement instaurait les emplois jeunes pour tenter de diminuer le taux de chômage en France. Ces contrats de travail engagent l’employé et l’employeur pour une période de 5 ans.Les emplois-jeunes se sont développés dans le secteur public comme l’éducation nationale.
En Guadeloupe, 970 emplois jeunes oeuvrent en tant qu’aides éducateurs ; un chiffre imposé par le ministère de l’éducation nationale.
Ils ont entre 18 et 26 ans et sont présents dans les établissements scolaires pour aider à la surveillance des élèves, encadrer les activités des foyers socio-éducatifs ou apporter leurs connaissances en complément de celles des professeurs de certaines matières.
Pour le Smic par mois, les aides éducateurs effectuent un total de 35 heures de service. Leur travail est régi par un contrat de droit privé. Mais si pendant celui-ci une autre offre professionnelle se présente à eux, le ministère préconise une démission sans préavis pour leur éviter d’être pénalisés.
Pour le ministère de l’éducation nationale, c’est environ 1 774 506 Euros qui sont versés chaque année aux aides éducateurs guadeloupéens. Soit environ 1524,49 € par personne et par mois pour les salaires, les charges sociales et une formation qui est financée pour le jeune à sa demande.
L’an dernier, 350 démissions ont été recensées par la cellule emplois-jeunes du rectorat. 50 % pour avoir trouvé un nouvel emploi et le reste pour des raisons familiales ou pour la reprise de leurs études. Près de 6000 candidatures sont actuellement en attente.
L’aide éducateur doit avoir au minimum le baccalauréat, sauf s’il exerce des fonctions spécialisées dans les communautés scolaires. Là, il devra correspondre à un profil bien précis. C’est le rectorat qui fait appel à ces jeunes après avoir été sollicité par les chefs d’établissement.
Pendant les cinq ans de contrat, 1000 heures de la formation (au choix) sont financées par le ministère pour l’emploi-jeune. Elles lui sont accordées à la suite de la présentation d’un projet professionnel concret et sont imputées sur les heures de travail.
Après son expérience dans le milieu scolaire, l’emploi-jeune peut entrer dans une entreprise publique ou privée. Ses heures de formation et l’expérience acquise pendant son travail peuvent faciliter l’insertion de l’aide éducateur dans un autre milieu professionnel, s’il le désire.
Grâce au soutien du rectorat, récemment, des jeunes sont allés à la rencontre de socioprofessionnels afin de présenter leurs projets d’entreprise.