Candidate de lutte ouvrière, Arlette Laguiller n’a pas prévu de se rendre aux Antilles. Elle a donc fait parvenir ses idées pour l’outre-mer, si elle était présidente.Première remarque tout d’abord, le langage d’Arlette Laguiller, qu’il concerne l’hexagone ou l’outre-mer est exactement le même. L’objectif est donc identique pour la candidate de Lutte Ouvrière : déposséder les bourgeois qui possèdent les richesses au profit des classes laborieuses qui n’ont que leur travail pour vivre. Et Arlette Laguiller donne encore plus de poids entre ces deux classes, en rappelant que la bourgeoisie locale, les grandes familles békés descend d’anciens propriétaires d’esclaves. Visiblement bien brieffé par Combat Ouvrier, la candidate d’extrême gauche se range évidemment du côté de ceux qui réclament des augmentations de salaires et qui refusent les licenciements collectifs. Car pour elle, les possédants, peu nombreux procède à une exploitation qualifiée de féroce. Mais alors quelles sont les propositions de la passionaria de l’extrême gauche ? Comme elle en a donné l’habitude, Arlette Laguiller ne fait pas dans le concret. Car il est tout de même assez facile de dire qu’il faut embaucher dans les secteurs comme la santé, l’éducation, les transports, mais il est évident, que ce n’est pas si facile. Surtout que pour financer ces emplois, Arlette Laguiller propose tout simplement de le prendre aux riches. Dans le même temps, elle propose à la classe laborieuse de prendre le contrôle sur les banques, la grande distribution ou l’import-export. La candidate de l’extrême gauche souhaite d’ailleurs que Guadeloupe, Martinique, Guyane ou Réunion aient une large autonomie politique. Elle est partisan d’un pouvoir s’exerçant de bas en haut. Mais pas pour la réforme proposée par le gouvernement, évidemment. Ni pour ni contre le congrès ou l’assemblée unique, Arlette Laguiller ne veut pas d’un pouvoir central mais de la capacité des uns et des autres à changer le rapport de force avec les possédants. Mais ça on l’avait compris.