Un gros bonnet interpellé

C’est vendredi dernier, au saut du lit, sur le coup des six heures du matin, qu’Adel Lamiri, ce jeune d’origine maghrébine, sorti tout droit de la banlieue de Marseille, a été interpellé dans sa chambre d’hôtel du Gosier. Les hommes du SRPJ Antilles-Guyane ont agi sur commission rogatoire d’un juge marseillais et sur instruction de leurs homologues de la cité phocéenne. Il y a 3 mois en effet, un véritable réseau avait été démantelé dans cette région de France métropolitaine. Les enquêteurs avaient alors mis la main sur 5 kilos de poudre blanche et 10 000 pilules d’ecstasy. Au total, une dizaine d’individus avait été interpellée avant d’être placée en détention. Mais la tête de pont du circuit d’écoulement, en clair le grossiste, en l’occurrence Adel Lamiri, avait réussi à passer à travers les mailles du filet. L’intéressé avait ensuite pris la direction de la Guadeloupe où il s’était réfugié depuis un mois.
Dans l’hôtel du Gosier où il résidait, notre homme utilisait un pseudo qui ne l’a pas mis pour autant hors d’atteinte. Lors de son arrestation, en fin de semaine dernière, Adel Lamiri avait en sa possession, dans sa chambre d’hôtel, la coquette somme de 50 000 euros en liquide.
Le trafiquant présumé, qui n’a que 25 ans, était visiblement venu dans notre région pour se réapprovisionner en cocaïne, la poudre blanche étant ici moins cher qu’en métropole. Lamiri espérait ainsi remonter son réseau. Mais pas dans notre département où il n’aurait pas écoulé durant son séjour le moindre gramme de marchandise.
Déféré devant le parquet de Pointe-à-Pitre, lundi 11 mars au soir, Adel Lamiri devait être mis en examen pour infraction à la législation sur les stupéfiants et placé en détention au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Son transfert dans une maison d’arrêt de la région de Marseille devrait être effectif dès cette semaine.