Au premier jour de la mobilisation générale organisée par l’UGTG, la CGTG, le SPEG, l’UPLG, la FSU, le Mouvman Gwadloupeyen, les Verts Guadeloupe, Combat ouvrier et le PCG, le mouvement est plutôt bien suivi.Ces 9 centrales syndicales et organisations politiques entendent obtenir le respect du droit syndical ainsi que l’application des 35 heures avec création de postes à la clé. En fait, elles souhaitent surtout répondre au Préfet et aux organisations patronales. Du coup, dans plusieurs communes, les employés se sont mis en grève, obligeant les parents à trouver une solution de rechange pour leurs enfants privés de cantine. L’hypermarché carrefour des Abymes a fermé ses portes en signe de solidarité durant 2 heures. Dans l’éducation, le mouvement reste faiblement suivi. Au CHU, les employés travaillent normalement.
Sur RCI lundi soir, Gaby Clavier, le secrétaire général de l’UGTG indiquait que « prétendre que les mouvements sociaux portent atteinte à l’économie locale c’est mettre en cause de manière sournoise le droit de grève ». Mardi soir, les organisations vont se réunir à Basse-Terre. Mais le point d’orgue de cette mobilisation devrait intervenir mardi avec une manifestation dans les rues de Pointe-à-Pitre.
Cet appel à la mobilisation générale a été condamné par le MEDEF-Guadeloupe. L’union des entreprises estimait dans un communiqué que l’UGTG “poursuit son travail de sape de l’économie guadeloupéenne sous des motifs pour le moins inquiétants”. Même tonalité à la confédération des petites et moyennes entreprises.
Deux centrales de poids ont décidé de se désolidariser du mouvement. La CTU et Force Ouvrière n’appellent donc pas à suivre ces deux journées de mobilisation. Ferdinand Quilin, le secrétaire général de FO a affirmé ne pas vouloir “cautionner l’action des centrales qui mettent en péril l’outil de travail”. Il a également dénoncé “une action s’apparentant à de la politique politicienne”. A la centrale des travailleurs unis, on met également en avant la présence d’organisations politiques à quelques mois d’échéances électorales.