La société toulousaine de vols charters, un temps intéressée par la reprise des sociétés en difficulté financière, s’est finalement désistée.La compagnie toulousaine AERIS avait très tôt manifesté son intérêt pour une reprise des deux compagnies AOM et Air Liberté, en difficulté financière depuis de longs mois. Elle est désormais la première à se mettre hors course. Dans un communiqué tentant de justifier cette décision, AERIS indique que « les conditions économiques d’exploitation d’une telle reprise ne sont compatibles ni avec l’exigence de compétitivité du marché, ni avec la maîtrise de ses coûts. » La compagnie toulousaine précise en effet que “les structures de coûts d’AOM Air Liberté, l’attitude des syndicats qui sont hostiles à toute idée de discussion salariale, la lourdeur des 167 accords d’entreprise, le niveau de rémunération des personnels supérieur de 40 % à celui du marché, et le non aboutissement des discussions avec les actionnaires existants sur leur participation à la remise à niveau de l’outil industriel, en vue de préserver environ 400 emplois, ne permettent pas d’envisager une reprise dans des conditions économiques satisfaisantes.” Le tribunal de commerce de Créteil, qui doit se prononcer jeudi prochain 19 juillet sur les différents offres de reprise écartera donc d’office celle émanant de la compagnie toulousaine de vols charters. Une mauvaise nouvelle de plus pour les salariés du second pôle aérien français.