Sécheresse : : la banane gravement sinistrée

Le secteur bananier paie un lourd tribut à l’intense sécheresse ambiante : chômage technique, chute de qualité et de production font craindre le pire.Les conséquences de l’exceptionnelle sécheresse que connaît encore l’archipel (malgré une relative amélioration ces derniers jours en Basse-Terre) s’avèrent particulièrement lourdes pour le secteur bananier (baisse de qualité, chute de la production, chômage technique ). Selon les premiers bilans, la situation de la profession bananière locale est pour le moins catastrophique. C’est en tout cas l’avis de Loïc Geslin, directeur de la Sica Karubana : « La perte d’exploitation constatée ces derniers mois dans certaines exploitations est déjà très importante. Les régimes actuels sont atrophiés, certains fruits sont de tellement piètre qualité qu’ils sont difficilement exportables. Sur l’ensemble d’une prévision pour une parcelle donnée, certaines exploitations ne peuvent déjà exporter qu’environ 50% de leur production. Cela risque certainement de s’accroître dans les mois à venir. Si les pluies actuelles devaient se maintenir, nombre d’exploitations vont devoir purement et simplement reprendre depuis le début un cycle d’exploitation et d’exportation. Ce qui signifie une remise en production envisageable pour la fin de cette année, début de l’année prochaine. D’autres exploitations, pour l’heure moins durement frappées, devront tout de même à terme abandonner leurs régimes sur pieds ou en pleine croissance et se fier à la repousse du rejet. On aura là encore un cycle général repoussé d’un minimum de 5 à 6 mois. »