Malgré la crise, la dynamique de la création d’entreprise reste forte. Mais les trois dernières années sont marquées par la percée des auto-entreprises.Le département Economie de la Chambre de commerce (CCIRIG) vient de réaliser une étude sur les créations d’entreprises entre 2003 et 2011. Ses résultats indiquent clairement que la dynamique de création est restée forte (hormis 2008), mais que les divers territoires ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, entre 2003 et 2011, le nombre de créations d’entreprises n’a cessé de progresser : 4 160 par an en 2003, 5 662 en 2011. Ces chiffres bruts sont satisfaisants, mais doivent néanmoins être relativisés. En effet, depuis 2009 et l’apparition du statut d’auto-entrepreneur, plus d’un tiers des créations relève de ce statut. Ainsi, en 2011, sur 5 662 entreprises créées, 2 236 sont des auto-entreprises.
Quant au taux de survie à trois ans des entreprises dans l’archipel, elle est, d’après la CCI, « appréciable ». En effet, ce taux s’établit à 66,8 %, soit les deux tiers. Et il varie selon les secteurs d’activité. Il est optimal dans l’industrie (84,5 %), très bon dans la construction (76,9 %) et dans la moyenne pour l’action sociale (67,9) et le commerce (66,6). A noter par ailleurs que le taux de survie à long terme est étroitement lié à l’apport en capital lors de la création.
Ces créations se répartissent de manière très inégale sur le territoire. Ainsi, cinq communes, à elles seules, ont contribué à plus de la moitié (51 %) des créations d’entreprises en 2011 : il s’agit des Abymes, Baie-Mahault, le Gosier, Pointe-à-Pitre et Petit-Bourg. L’étude de la CCI s’intéresse également aux secteurs les plus prisés. Le commerce/transport/hébergement/restauration arrive en tête (28 % des créations), suivi par le groupe soutien aux entreprises (25,4 %). Vient ensuite l’enseignement/santé/action sociale (14 %), suivi des autres activités de services (12,5 %).