Rien ne va plus dans le logement social. Avec les opérations Vefa (vente sur plan), les quatre grosses entreprises de gros oeuvres, qui avaient comme fond de commerce le logement social, ainsi que leurs sous-traitants, seraient privées de 1 500 à 2 000 emplois.La Vefa, ou « vente en état futur d’achèvement », est un contrat utilisé dans la vente d’immobilier à construire. Le contrat Vefa est régulièrement appelé vente sur plan étant donné que lors de sa signature, en général, la construction n’a pas été démarrée. Dans le cadre d’une Vefa, le promoteur doit se doter d’une garantie financière d’achèvement (GFA), qui lui donne la certitude que le financement de l’achèvement de l’immeuble est tout de même garanti en cas de défaillance du promoteur. Mais avec ces opérations Vefa, les quatre grosses entreprises de gros oeuvres, qui traditionnellement avaient comme fond de commerce le logement social, ainsi que leurs sous-traitants, seraient privées de 1500 à 2000 emplois, lesquels vivaient grâce à des carnets de commande.
C’est que les contraintes des finances de l’État avec la révision générale des politiques publiques (RGPP), la pression exercée sur les niches fiscales, et les coups de rabot sur la défiscalisation font que 600 à 700 logements sont bloqués en attente d’agréments. La Guadeloupe, comme le reste du monde, subi ainsi de plein fouet la crise financière et économique mondiale. À la Fédération régionale du bâtiment et travaux publics, on aimerait que l’on revienne à une sanctuarisation de la LBU (Ligne budgétaire unique), exclusivement sur le logement social, et que l’État se focalise, voire augmente les sommes allouées.