Le Premier ministre, François Fillon a précisé, le détail d’un plan de rigueur, ou d’austérité, précipité par un ralentissement de la croissance. Il est question de faire une économie de 12 milliards d’euros d’ici fin 2012, dont 1 milliard dès 2011. Conséquences : les entreprises des DOM vont être touchées à plusieurs niveaux. Il est prévu une suppression de l’abattement de 30 % sur leur bénéfice imposable, abattement qui devait normalement courir jusqu’en 2017. Parallèlement, il ne fait guère de doutes que la diminution annoncée de 10 % supplémentaires sur certaines niches fiscales (après une première diminution de 10 % en début d’année) aura un impact sur nombre d’entreprises locales, bénéficiant d’une façon ou d’une autre de la défiscalisation. D’autre part, les entreprises guadeloupéennes vont devoir assumer, à l’instar de leurs homologues de l’Hexagone, deux autres mesures : le coût de rabot sur les exonérations de charges sociales liées aux heures supplémentaires et la hausse du forfait social, qui passe de 6 à 8 %. Ainsi, il sera difficile d’échapper aux hausses des prix ; à commencer par le tabac (dont une hausse de 6 % est prévue en 2012), puis la taxe sur les boissons sucrées en 2012, sans oublier la hausse de la TVA (+ 6, 4 %) sur les sodas. Le rhum échappe cependant à la hausse de la fiscalité sur les alcools forts.