Vendredi dernier à L’UAG se tenait une soutenance qui ne manquait pas d’interpeller : « La modélisation et la préparation de la politique économique des régions ultrapériphériques d’Europe : le cas des Dom ». En clair, la thèse portait sur les conséquences de la réduction puis suppression de l’octroi de mer dans notre département ainsi que des 40 %. Qualifié de « privilège des fonctionnaires » qui bénéficie à un tiers de la population active en Guadeloupe, la prime salariale réservée aux fonctionnaires de l’Etat, souvent décriée semble néanmoins contribuer au maintien de la croissance de l’île. Pragmatique, il indique qu’on ne peut pas « sauver tout le monde ». Quant à la suppression de l’octroi de mer, elle engendrerait une perte importe des ressources pour nos communes, déjà lésées par la révision globale des politiques publiques (RGPP). L’octroi de mer applicable à la plupart des produits importés, est une taxe en vigueur uniquement dans les régions d’outre-mer. Elle est une ressource financière essentielle pour les communes. Elle représente 27% de leurs recettes. Réduire les inégalités dans la population, pourrait ainsi s’avérer être un lourd tribut : une paupérisation générale de la population. Faut-il privilégier la croissance avec le soutien au secteur productif dans un contexte de vie chère ou améliorer la pauvreté monétaire ? Un choix pas évident pour nos décideurs note le doctorant qui explique la nécessité d’avoir ces deux éléments pour l’équilibre de l’économie. « Il n’existe pas de préconisation remède, l’économie guadeloupéenne se caractérise par ses nombreux paradoxes que l’on appelle dom disease, c’est-à-dire qu’elle combine cherté de la vie, croissance forte et chômage important ». Du côté de l’Etat, Marie Luce Penchard a déjà annoncé en novembre dernier, sa volonté pour l’année 2011 de maintenir le niveau de la particularité fiscale outremer. Sachant, que les maires des régions ultramarines, se battent pour que soit conservé l’un des revenus les plus importants pour les mairies. Ces « bonus » de l’Etat ont très certainement encore de longs jours dans nos régions !