Jean-Charles Corbet, le président d’Air Lib, ainsi que les 3200 salariés du groupe, peuvent respirer. Le gouvernement a décidé, mercredi 13, de prolonger la licence d’exploitation de la compagnie aérienne jusqu’au 31 janvier 2003.Dans le même temps, le gouvernement repousse au 9 janvier 2003 la date limite du remboursement du prêt de 30 millions d’euros accordé par Lionel Jospin. Le même jour, le PDG d’Air Lib avait présenté l’investisseur qui envisage de monter à hauteur de 50 % dans le capital.
Jean-Charles Corbet, le président d’Air Lib, a dévoilé mercredi 13 l’identité d’un investisseur néerlandais, qui pourrait faire renaître le transporteur aérien français en difficulté. Objectif : faire de la compagnie, née de la fusion d’AOM et Air Liberté, la troisième compagnie européenne à bas coûts.
Le salut d’Air Lib pourrait ainsi passer par le fonds d’investissement néerlandais IMCA, qui se dit prêt à monter jusqu’à 50 % dans la deuxième compagnie française, actuellement contrôlée par le fonds d’investissement Holco mis sur pied par le président-fondateur Jean-Charles Corbet. « Le président d’IMCA, Erik de Vlieger, est parfaitement au courant de la situation difficile d’Air Lib. C’est parce que cette situation est pour lui un défi qu’il a décidé d’être coûte que coûte à nos côtés », a affirmé Jean-Charles Corbet, qui n’a pas précisé le montant de l’investissement envisagé par le fonds néerlandais.
Le président d’Air Lib a assuré que la venue d’IMCA lui avait permis de répondre à toutes les interrogations du gouvernement sur la viabilité du plan de relance. Il s’est toutefois refusé à tout commentaire sur la question du renouvellement de la licence d’exploitation d’Air Lib qui expire ce vendredi 15 novembre. Jean-Charles Corbet a confirmé que IMCA s’intéressait bien pour l’instant à l’intégralité de la compagnie, mais le président d’Air Lib a laissé planer le doute sur l’avenir de l’activité long-courrier, notamment la desserte de l’outre-mer. « On va voir dans quelles conditions on peut maintenir l’activité long-courrier », a-t-il seulement indiqué.
IMCA a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros et emploie 2000 personnes à travers diverses activités, notamment dans les machines-outils, la construction navale, les médias et dans le transport aérien.
Ce fonds a racheté en début d’année une ancienne filiale de la compagnie néerlandaise KLM qui détient une quinzaine d’avions, et qui a été rapprochée d’une autre compagnie, Fly Metropolis, déjà détenue par IMCA.