Le comité d’entreprise des compagnies en difficulté poursuit l’examen du plan social présenté, avec une priorité : préserver le maximum d’emplois.D’âpres discussions se poursuivent au sein du comité d’entreprise des compagnies aériennes AOM et Air Liberté sur un thème central : le délicat plan de licenciement de plus d’un tiers des salariés. Aux termes du plan social initial, quelque 1.853 salariés étaient en effet menacés de licenciement. Jeudi matin, Jean-Charles Corbet le patron d’Holco, le repreneur désigné par le tribunal de commerce de Créteil le 29 juillet dernier, a annoncé qu’une centaine de postes supplémentaires pourrait être sauvé, ramenant à environ 1.750 le nombre des salariés « remerciés ». Jude Nicoli, le délégué CFDT, avait en préambule prévenu “qu’aucun critère légal (ancienneté, âge, charges familiales ) ne permettait de maintenir l’équité entre les différents personnels sur le plan des licenciements”. Ultime possibilité pour établir un plan social plus “juste” : l’intervention de l’Etat en faveur d’un déblocage de fonds supplémentaires pour les aides au départ. De l’avis de Paul Fourier, délégué CGT, plus directif sur la question, “le comité d’entreprise doit aboutir à un accord sur les critères permettant cette équité de traitement… Une fois cet objectif atteint, il nous restera moins de deux semaines pour faire appel au volontariat, en espérant avoir des réponses rapides” du côté d’Air France, notamment. La délégation antillaise présente au siège d’AOM-Air Liberté, qui a pris connaissance du nombre de postes menacés en Guadeloupe et en Martinique, s’est bornée à refuser tout commentaire “avant que le personnel ne soit mis au courant.”