Dans le dossier de reprise des hôtels Méridien de Martinique et Guadeloupe, le groupe américain Bauer a finalement jeté l’éponge.Le groupe avait prévu de rencontrer mardi le comité d’entreprise de l’établissement mais y a finalement renoncé. Il faut dire que les salariés avaient très tôt manifesté leur hostilité à cette offre de reprise. Bauer prévoyait de transformer une centaine de chambres en time share mais cette nouvelle orientation aurait entraîné de nombreux licenciements. Ce que la CDMT – qui soutient les salariés en Martinique – n’approuvait pas du tout. Aujourd’hui, seuls les Canadiens sont encore en piste.
Le groupe Indra a l’avantage de bénéficier du soutien des salariés et de la Semaville, la société d’économie mixte du Lamentin. Déjà présents dans la région, les Canadiens espèrent bien conclure ce marché pour mieux se positionner. Ils bénéficient d’une solide réputation en Guadeloupe puisqu’ils ont obtenu d’excellents résultats avec la gestion et la commercialisation de la Plantation Sainte-Marthe, à Saint-François. Il leur appartient maintenant de définir leur projet de réhabilitation des deux Méridiens. C’est d’ailleurs l’une des principales interrogations des salariés qui espèrent connaître au plus vite la stratégie du groupe sur les emplois, les acquis sociaux et les éventuels départs en retraite. « Une chose est certaine, il n’y aura pas de licenciement », avait rassuré Henry Wian, le PDG du groupe Indra. De retour en Martinique, Henry Wian tentera de faire passer une fois encore ce message. En attendant, les discussions se poursuivent.