Gardel ne broie plus les cannes depuis cinq jours. Les planteurs comptent se faire rembourser les cannes coupées.Depuis vendredi, la délégation de planteurs a multiplié les échanges et les discussions avec la direction de Gardel et les syndicats qui, hier, n’avaient toujours pas obtenu du préfet la possibilité de tenir une réunion pour dire le droit concernant l’application de l’accord Bino réclamé par les grévistes. Ne voulant plus perdre des tonnes de cannes et donc de l’argent, les planteurs ont décidé que, jusqu’à demain, ils allaient explorer des voies judiciaires… L’idée est de se faire rembourser les cannes coupées par l’usine de Gardel. Les planteurs comptent également tenir leur prochaine assemblée générale demain. En cas de poursuite du blocage de l’usine, ils envisagent de passer à la deuxième phase de leurs actions qu’ils menacent « d’être aussi brutale, sauvage et radicale » que la grève infligée par les syndicats d’ouvriers de l’usine.
Rappelons que l’usine de Gardel, au Moule, ne fume pas et ne broie plus les cannes depuis maintenant cinq jours, du fait d’un mouvement social. Une situation catastrophique pour les planteurs, les opérateurs de coupe et autres transporteurs qui font entendre leur colère. Ils ont fixé un ultimatum à l’usinier pour reprendre dès demain les activités bloquées par le syndicat des ouvriers UGTG-CGTG.