Le dernier bulletin de conjoncture économique publié par l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) pour le troisième trimestre de l’année 2010 fait état d’une économie où tous les indicateurs sont en berne. L’indicateur synthétique du climat des affaires, qui mesure le climat de confiance ou de défiance des entrepreneurs quant à la conjoncture économique, est en repli. Un repli tout de même moindre au cours de ce troisième trimestre que fin juin (-1,9 points contre -3,8 points en juin).
Climat toujours morose sur le marché du travail avec un nombre de demandeurs d’emploi qui poursuit une courbe ascendante et atteint un niveau record sur la dernière décennie avec 53 520 demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A à Pôle Emploi. Un marché du travail pénalisé par le manque d’activité. 2 070 offres d’emploi en moins sont comptabilisées par Pôle Emploi par rapport à la même période de 2008.
Le climat économique est également marqué par une croissance de l’indice des prix à la consommation des ménages. Exception faite des produits manufacturés dont les prix restent stables, les autres produits sont en hausse. L’alimentation (particulièrement les produits frais), les services (particulièrement le transport aérien) et l’énergie avec une hausse de 10,7%. La réévaluation du prix des carburants a entrainé une hausse de 20,2% du gasoil et de 15,3% du Super sans plomb.
Au cours de ce troisième trimestre de l’année 2010, l’investissement connaît un repli qui traduit un ralentissement de l’activité économique et le pessimisme des chefs d’entreprise quant à l’évolution de la conjoncture pour les mois à venir.
Seules les entreprises de l’industrie touristique semblent échapper à la morosité ambiante et font état d’une amélioration de leur activité. 49 000 nuitées de plus par rapport au troisième trimestre de l’année 2009. L’arrivée de la Route du Rhum et les retombées pour le secteur ne sont bien évidemment pas pris en compte dans l’étude menée par l’IEDOM.
Hormis une progression des ventes de véhicules (qui peut être expliquée par le renouvellement du parc automobile des loueurs), le secteur du commerce se dégrade. Pas de reprise d’activité pour le secteur du bâtiment et des travaux publics comme espéré et celui de l’industrie, dont l’activité est liée à celle du BTP, enregistre également une diminution de son volume d’affaires.