Le déficit de la marina de Rivière-Sens s’élève à près de 2 millions d’euros au titre du budget primitif de cette année. Les collectivités devront payer.1 823 000 euros, soit près de 12 millions de francs. Voilà donc le montant édifiant du déficit du syndicat mixte de la région de Basse-Terre, au titre du budget primitif 2002.
La situation de cet organisme public intercommunal, qui gère entre autres la marina de Rivière-Sens, s’est aggravée d’une année sur l’autre. Déjà en 2000 et 2001, le déficit avait progressé de 48 %. Aujourd’hui, il représente 943 % des recettes réelles de fonctionnement de l’instance. Il n’en fallait pas plus pour que la chambre régionale des comptes parle de graves défaillances dans la gestion de cet établissement public.
Il est donc recommandé à l’organisme, dont font partie les communes du bassin du sud Basse-Terre, de poursuivre la commercialisation des lotissements encore disponibles, de revaloriser la tarification des locations de places de bateau à la marina, mais aussi de réactualiser les loyers des infrastructures (restaurants, station d’essence et autres bâtiments) et surtout de mettre fin définitivement aux sous-locations non-autorisées.
Enfin, le syndicat, en dépit du fait qu’il s’y soit refusé jusqu’ici, pourra difficilement cette fois faire l’économie d’un réexamen de la participation des collectivités adhérentes.
Et pour cause. En raison de l’extrême gravité de la situation financière de la structure intercommunale, la chambre régionale des comptes propose d’exiger des membres du syndicat une contribution extraordinaire d’un montant correspondant à la moitié du déficit arrêté au 31 décembre 2001, soit près de 6 millions de francs.
La région, le département, mais aussi les communes de Gourbeyre, Saint-Claude, Trois-Rivières, Baillif, Vieux-Fort et surtout l’exécutif municipal du chef-lieu doivent donc se préparer à débourser pour combler ce déficit des plus préoccupants.