Gwadloup doubout, le PPDG et le Parti communiste apparaissent comme les grands battus des élections législatives.En forte baisse dans leur « bastion » respectif, les résultats obtenus laissent à craindre pour ces formations des lendemains difficiles pour les prochaines consultations. A commencer par les cantonales de 2004.
L’échec le plus cuisant de ces législatives 2000 est sans doute celui de Simon Ibo. Le chef de file de Gwadloup doubout n’a pu « fouté fè » comme en 1997 dans la 1ère circonscription. A Pointe-à-Pitre, par exemple, le conseiller régional et conseiller municipal d’extrême droite n’obtient que 962 voix contre 1239 lors de la dernière consultation du même type il y a 5 ans. Même cas de figure aux Abymes où le pourfendeur de la communauté haïtienne n’obtient que 1412 suffrages contre 2073 en 1997. A Marie-Galante, il n’ a pas non plus décollé et son total de voix est inférieur à Grand-Bourg et Capesterre. A l’arrivée, au total, cela donne 2669 suffrages contre 3748…
Dans les trois autres circonscriptions où Gwadloup doubout était représenté, ses candidats n’ont fait que de la figuration.
Pour une première bataille électorale sur son propre nom, Georges Brédent aura connu un examen difficile à Pointe-à-Pitre. L’adjoint au maire de la ville, lancé par le clan Bangou du PPDG pour contrer la faction Géniès pro-Marsin, n’aura recueilli que 1806 voix auprès des électeurs pointois. Un résultat qui est à comparer aux 4495 suffrages récoltés par Henri Bangou le 1er juin 1997.
Précision d’importance, Daniel Marsin a obtenu 1127 voix en territoire pointois contre 394 il y a 5 ans. Entretemps, Daniel Géniès est passé par là. Autre fait à relever à Pointe-à-Pitre, les 730 suffrages recueillis par Eric Jalton, soit bien mieux qu’en 1997 (146).
La preuve -électorale- est faite que le PPDG est divisé en deux camps à Pointe-à-Pitre, entre Henri Bangou et Daniel Géniès. Une division qui donnera lieu à de sérieuses joutes électorales aux cantonales de 2004 et à la municipale de 2007…
L’autre grand battu du scrutin aura été le parti communiste. Hormis Alain Félix Flémin, qui arrive en tête dans sa commune de Deshaies (202 voix), le PCG a été très largement devancé dans ses propres bastions.
A Morne-à-l’Eau, Mona Cadoce ne compte que 263. A Petit-Canal, la candidate du PCG doit se contenter de 191 suffrages. A Sainte-Anne, la « pasionaria » n’arrive qu’en 4e position avec 591 voix. A Pointe-à-Pitre, Michel Bangou perd 150 suffrages. Décidément, il est loin le temps où le PCG régnait en maître dans ses fiefs…