Les balances de Gardel sont fermées

Depuis hier matin, les ouvriers de Gardel ont cessé le travail pour réclamer l’application de l’accord Bino. La moitié de la récolte de cannes est encore sur pieds…Les ouvriers de l’usine Gardel, au Moule, ont mis leurs menaces à exécution, hier. Ils ont cessé le travail en transférant sur la seule unité sucrière les revendications qu’ils exprimaient jusqu’ici dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) de branche. Les machines ne tournent plus. Le broyage de la canne ne reprendra qu’une fois que Gardel appliquera l’accord Bino. C’est en tout cas ce qu’explique l’intersyndicale UGTG-CGTG.
« L’accord Bino est un accord de branche, ce n’est pas à une entreprise seule de prendre ce type de responsabilité pour l’ensemble de la Guadeloupe, explique Maxime Wolfe, directeur de l’usine. Nous leur avons proposé de les rencontrer, dans le cadre de la branche, pour leur faire une proposition sur l’accord Bino, mais ils ont refusé. Nous sommes donc désarmés. » Gardel ne reçoit donc plus les cannes jusqu’à nouvel ordre. Il en reste 300 000 tonnes sur pieds, soit la moitié de la récolte, alors que la richesse est au plus haut. Les planteurs, qui comptent énormément sur cette récolte, risquent de perdre patience rapidement… Ça aurait pu être une belle campagne sucrière, la première depuis trois ans.