Le nouveau maire de Sainte-Anne a été déclaré inéligible par le tribunal administratif de Basse-Terre, lequel a rejeté ses comptes de campagne.Durant la dernière campagne municipale, certains de ses colistiers ont commis l’erreur de signer des chèques de caution à des fournisseurs sans passer par son mandataire comme l’exige la loi. Marlène Captant a décidé de faire appel auprès de la Cour administrative de Bordeaux.
Des années durant, la gaulliste Marlène Captant se sera battue pour faire passer ses idées auprès de ses concitoyens saintannais, sans succès. Jusqu’au mois de mars dernier où, dès le 1er tour de l’élection cantonale, elle sortait Marcellin Lubeth, le président du conseil général. Mieux, une semaine plus tard, après l’avoir contraint au ballottage au 1er tour, Marlène Captant extirpait au second Marcellin Lubeth de la mairie de Sainte-Anne. Cette double victoire sonnait le glas du doyen des élus guadeloupéens et constituait, du même coup, le coup de tonnerre de la double consultation électorale de mars dernier.
Gaulliste, formée au RPR, la soixantaine bien sonnée, « Marlène » revenait donc par un éclat dans le champ politique qu’elle avait quitté dix ans auparavant – après s’être accordée avec les indépendantistes, ses ex-ennemis jurés -, lassée par une vieille querelle avec Lucette Michaux-Chevry. Tous ces efforts auraient-ils été accomplis pour rien ?