Après la Guadeloupe et la Guyane, c’est en Martinique que l’unique centre de procréation médicalement assistée a suspendu ses activités.C’était le dernier centre de ce type encore en fonctionnement sur l’ensemble des trois départements français d’Amérique.
Elles étaient environ 150 chaque année à placer leurs derniers espoirs de devenir maman dans le centre spécialisé de la clinique Sainte-Marie. Aujourd’hui, on leur conseille de partir sur Paris. Une situation insupportable pour des familles modestes. Certaines voient leur rêve brisé..
Le centre FIV, comme on l’appelle, a fermé ses portes, provisoirement, depuis septembre dernier. Anne-Marie, 40 ans, pensait que tout rentrerait rapidement dans l’ordre. 7 mois plus tard, elle désespère. « On me propose de transférer mon dossier à Paris », raconte-t-elle. Avant d’ajouter : « Le traitement dure deux mois, il me faut trouver un appartement non loin du centre. Or, les loyers ne sont pas donnés à Paris. »
En fait, la situation de l’unique centre agréé de PMA (procréation médicalement assistée) de Martinique est indirectement liée à la fermeture des deux autres centres des DFA, ceux de Guadeloupe et Guyane.
Le premier pour une réorganisation de la carte hospitalière ; le second pour des raisons de rentabilité.Or, leur disparition a entraîné une augmentation importante de l’activité du centre martiniquais à partir de 1999.
Le Dr Quist , le gynécologue agréé, explique que les installations de Cluny étaient devenues insuffisantes pour suivre plus de 300 femmes chaque année.