Depuis peu, Collette Koury préside l’Association des CCI des Outre-mer (ACCIOM). Une institution qui réuni les CCI des Départements d’Outre-mer mais également celles des Territoires et des Collectivités d’Outre-mer. Au total 280 000 entreprises, représentants 1 600 000 salariés. Autant dire que l’ACCIOM pèse un poids certain. Poids que ses dirigeants entendent mettre à profit pour faire entendre les voix de leurs ressortissants répartis à travers les océans. Les différents présidents et vice-présidents de CCI qui composent l’ACCIOM échangent depuis ce matin dans le cadre de la Conférence Permanente des Présidents des CCI des Outre-mer, qui se déroule en Guadeloupe. Une rencontre pour débattre des problématiques qui leurs sont communes et faire des propositions. Il a notamment été question ce matin de la suppression de la taxe professionnelle et de l’inquiétude naissante concernant les pertes de recettes qui risquent d’impacter les budgets des CCI d’Outre-mer. Il a aussi été question de la réforme des tribunaux de commerce et des greffes de tribunaux de commerce, contestée par l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie (ACFCI) et par rapport à laquelle un groupe de travail a été crée ce matin « afin d’avancer sur le sujet… et que les CCI retrouvent leur place. »
Autre problématique évoquée au cours des débats, le FISAC, le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce. Un dispositif destiné à financer notamment les opérations de création, de maintien, de modernisation, d’adaptation ou de transmission des entreprises du commerce, de l’artisanat et des service. L’idée étant de préserver ou développer un tissu d’entreprises de proximité. Un dispositif qui d’ailleurs était présenté il y a tout juste un an par la CCI de Basse-Terre à ses ressortissants. Une décentralisation de la gestion des fonds avait été actée, laissant aux préfectures l’instruction des dossiers en région mais, malgré les promesses de François Fillon, le ministre des PME a décidé une recentralisation du FISAC. Conséquence, les CCI d’Outre-mer craignent de voir les nombreux projets étudiés restés dans les cartons, noyés dans l’ensemble des projets présentés par les autres régions de l’Hexagone. C’est aussi sur cette question que l’ACCIOM entend se battre et peser de tout son poids. Des présidents de CCI de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie, Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui reçoivent la visite de Marie-Luce Penchard dès cet après-midi. La ministre en charge de l’Outre-mer participera en effet aux débats et aux visites de terrains prévus dans le cadre de ces rencontres. L’occasion pour l’ACCIOM de faire par des doléances des entrepreneurs d’Outre-mer.