L’intense sécheresse qui sévit en Grande Terre fait réagir les professionnels du melon qui considèrent leurs productions comme gravement menacées.Au moment où les planteurs de cannes du Nord Grande Terre assistent, consternés, au dessèchement sur pied de leurs champs, les producteurs de melons ne sont pas en reste d’inquiétude quant au sort qui attend leurs fruits à l’exportation. L’heure est d’autant plus grave que le temps fort de leur saison arrive à grands pas. Selon Serge Roch, technicien du groupement des producteurs de melons, « les professionnels ont de plus en plus de difficultés au niveau de l’irrigation des plantations. Jusqu’à présent, la saison se déroulait normalement. Ce qui arrive était prévisible, sachant qu’on a quasiment pas eu de saison des pluies. Depuis quinze jours, on est sévèrement rationné par la Générale des Eaux On ne dispose que de 6 heures d’irrigation par jour, en moyenne, alors qu’il nous en faudrait au moins le double, voire plus. Ici, sur Saint-Jacques Anse-Bertrand, le groupement des meloniers exploite environ 120 hectares. Nous nous préparions à entrer en production pour atteindre notre plus forte capacité de l’année, pour les périodes de Pâques, durant le mois d’avril et début mai. La majorité des melons partent à l’exportation. Ce déficit en eau ne pénalise pas la qualité des fruits, mais on enregistre d’importantes pertes de rendement, sur les parcelles à venir. Pour Pâques, cela risque d’être catastrophique. »