Une campagne sucrière qui a pris du retard au démarrage en raison NAO et des revendications des Entreprises de Travaux Agricoles qui réclamaient une augmentation de leur prestation à la tonne de canne. Ce n’est qu’à la deuxième semaine de mars que la récolte a réellement été lancée en Guadeloupe dite « continentale ». A Marie-Galante il aura fallu attendre la deuxième semaine du mois d’avril pour qu’enfin les moteurs de l’Usine de Grande-Anse soient lancés. Atermoiements en raison des divergences des acteurs de la filière canne-sucre-rhum sur la question de la centrale thermique à adosser à l’usine puis soucis techniques pour les moteurs de l’usine. Cette campagne sucrière 2011 semblait compromise avant même son lancement et cela se confirme.
Le tonnage attendu à Gardel est loin d’être atteint et les pluies de ces dernières jours ne sont pas là pour arranger les affaires des planteurs qui, quand ils peuvent sortir leurs cannes des champs, doivent faire face à une richesse saccharine faible. Un taux de sucre qui ira en se dégradant avec le temps. Moins de richesse égale moins de sucre en fin de parcours et évidemment moins de revenus pour les planteurs. Des planteurs qui ont du souci à se faire suite à cette mauvaise campagne sucrière.
A Marie-Galante, les cannes seront accueillies jusqu’à demain soir. Après les balances seront closes et la campagne terminée. Là aussi la qualité des cannes qui entrent en cette fin de saison est médiocre.
Le bilan 2011 pour le secteur n’est pas bien différent que ceux des années précédentes, peut être même pire. Les raisons de ces mauvais résultats sont aussi les mêmes : un démarrage tardif de la saison en raison des négociations dans le secteur et les pluies de fin de saison qui viennent compliquer la coupe.
Les maux sont connus mais les remèdes tardent à venir pour soulager un secteur atteint d’une affection de longue durée.